Vlad Letaxi

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Il est 1:00 am, un message fait vibrer mon portable alors que je sors de la douche; c’est ma cliente du Garde-Manger qui m’empresse de passer la chercher. Court texto: Cool, j’y serais dans 10 minutes. Je m’habille en une fraction de seconde, franchis le seuil de ma porte et Vlan! La neige a enseveli ma belle métropole d’un épais drap blanc…

La personne que je vais chercher est un ange qui boss au paradis des fruits de mer. Mais bon, ce matin, le froid et la neige ont fait des routes un véritable enfer. J’attrape ma cliente après avoir parcouru la distance qui nous séparait en un temps record (15 minutes). En route, je prends le temps de m’entretenir avec elle sur quelques sujets sensibles (elle m’a fait promettre de ne rien révéler)…

Au terme de notre randonnée, je me retrouve encore une fois seul avec une autre compagne: la neige.

Les rues sont vides, le silence règne sur les trottoirs habituellement achalandés, et les quelques braves qui y circulent toujours ont des airs inquiets.

La première neige provoque chez moi un sentiment de vulnérabilité, peut-être commun chez nous tous face à la nature: J’ai l’impression qu’à l’extérieur de la chaleur artificielle de mon taxi se joue un hymne solennelle à la fois triste et paisible; chaque flocon, une note sur laquelle les passants dansent d’un pas rapide afin de fuir la neige et le froid…

Re-Vlan! Un trio intéressant, deux filles et un garçon, interrompt mon blues du taximan pour s’entasser dans mon cab et le réchauffer par leurs personnalités tonitruantes;la froidure, dehors. Dans le cab, une ambiance bouillante et survoltée! Leur énergie me donne un second souffle. Vive les gens heureux!