septembre 28, 2013 at 11:13
Cab poesievlad / Chroniques urbainesVideos / no comments
Ce sont Les Journées de la Culture, mon client et moi entamons une discussion animée sur le sujet de la poésie:
« La poésie, c’est pas du pop ou du commercial, » me dit-il, « On ne l’entend nulle part, c’est pas connue pantoute… Tiens, toi, peux-tu me nommer trois poètes québécois? »
« Attends… En fait, non pas vraiment… »
Le nom Nelligan me trottait dans la tête, mais la réponse n’est pas sortie de ma bouche.
« Bon, tu vois, c’est là le problème, personne ne connaît nos poètes québécois, et tout le monde s’en fout… »
« Faites plus de promotion les boys. »
« D’accord, mais nous ne sommes pas une simple marchandise commerciale… Les chanteurs, comédiens, humoristes, peuvent se promouvoir de façon ostentatoire, ça ne choque pas. Dans notre milieu, par contre, c’est mal vu. »
« Pourquoi un poète ne pourrait pas promouvoir son art comme le ferait un chanteur? »
« Bien, notre médium est différent. »
« Quoi? Plutôt snobinard? Je dirais même un peu élitiste. »
Il se met à rire. Je reload: « Il faudrait que vous soyez plus cool, plus relax, plus accessible… »
« Il y a du vrai dans ce que tu dis. »
« Il n’appartient qu’à des gens comme toi de démocratiser ton art. »
Il acquiesce de la tête. J’en rajoute: « Si ce n’était de la poésie, les chanteurs, comédiens et autres humoristes ne serait rien. »
« Oui, tu as raison… C’est bien pour ça Les Journées de la culture, pour nous mettre en avant scène nous les poètes. »
Je pars en trombe: « Cool! Bien moi aussi, je vais faire ma part pour vous promouvoir! Il faut que ça change Grand Chef. Pis RIGHT NOW, à part de ça! Comme on dit en bon français. »
« Qu’est que tu veux dire? »
« Bien tu vas me faire une prestation live, en direct… J’veux entendre de la poésie. »
« Maintenant? »
« Ben oui Grand Chef, maintenant, live! »
« Huh. Bon OK?!? »
Suite à sa prestation, il me convie à écouter une pièce de théâtre qu’il a écrite et qui sera diffusée dans cinq minutes aux ondes de CIBL. Notre route se termine dans le quartier Rosemont et je reprends seul la direction du métro Joliette. À mon arrivée, il y a un line up à la station de taxi.
Cool… Je vais pouvoir me reposer tout en écoutant de la poésie.
Je syntonise CIBL, puis rabaisse et m’allonge sur ma banquette. La pièce jouée est de toute beauté, chacune des répliques sonne comme de la musique à mes oreilles. Je me laisse emporter dans un autre monde, un lieu que seule la poésie peut créer.
Vive la poésie, Vive la nuit et vive Montréal! Vive les poètes qui, par le mot, la rime, l’intrigue, nous transportent au-delà des firmaments de notre imaginaire.
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