août 30, 2013 at 8:55

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Joe le Taxi

 

Avant Vlad le taxi, il y eu Joe le taxi.

 

L’énergie et la force herculéenne du bonhomme donne peine à croire son âge. Seules, du haut de leurs 70 années, les mains calleuses du septuagénaire accomplissent toutes les tâches: laver de fond en comble un taxi, jusqu’à coudre les bordures d’un siège d’auto. Il demeure un bourreau de travail et son intelligence n’a d’égale que sa ruse.

 

Maître et seigneur de son monde, il se tue à la tâche comme un esclave là où toute situation doit être comprise, surmontée et maîtrisée, sinon manipulée; sans quoi, elle ne fait pour lui aucun sens dans sa tête.

 

Ne vous avisez pas de lui devoir, car il se fera un devoir de vous le rappeler.

 

Pourtant, dans toute cette force se cache un bon, brave, tendre et généreux, qui aime porter conseille, faire rire d’une bonne blague et venir en aide lorsqu’il le peut. C’est grâce à l’un de ses bons conseils que j’ai pu sauver plus de $2000.00; pas mal du tout.

 

C’est un type au grand cœur, il l’a prouvé à maintes reprises. Mais lorsqu’il s’agit de business, son cœur est de glace. Tout se doit de plier, de s’incliner, ou simplement de rompre au nom d’une seule logique implacable: le profit.

 

Il règne tel un monarque sur ses activités commerciales et le téméraire qui s’aventurera entres les murs de son royaume ferait bien d’offrir quelque chose en échange au privilège.

 

C’est rare, mais aujourd’hui, c’est lui qui offre et moi qui tire avantage de l’échange. Il arrive parfois que mêmes les anoblis de ce monde soient mal pris. Souvent le capital de sympathie qu’ils ont pour nous est à la mesure de la récompense (ou du châtiment) qu’ils nous réservent. (Voir la chronique texte Le Retardataire).

 

Ceux qui connaissent Joe le taxi savent que le privilège de bénéficier de sa bienveillance tient du miracle et procure une jouissance infinie.

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